EL MAR DE LAS MEMORIAS En el pasado mes de enero, se presentó en el Théâtre de la Ville de Paris Odisea Negra el último espectáculo del Ensemble La Chimera, dirigido por el argentino Eduardo Egüez, donde participó Diego Pittaluga en la imagen, la puesta en espacio y la iluminación.
Odisea Negra recorre el imaginario de la América central negra desde sus orígenes hasta nuestros días, pasando por los numerosos estilos musicales que lo caracterizan. De las « negrillas » polifónicas del siglo XVI a la « habanera », el « son » o el « bolero » cubanos ; de la « jácara » barroca al « merengue » y el « joropo » venezolanos.
Odisea Negra es la historia de la memoria del pueblo de Iván, hijo del mar de las Antillas en el Caribe mágico y profundo.
Musicas tradicionales y polifónicas de Africa, Europa y América central desde el siglo XVI hasta hoy.
El proyecto relaciona la cultura africana tradicional con la esclavitud y su influencia en América. El contacto forzado con los conquistadores europeos da lugar a una música nueva, rica en ritmos y colores : la música del Caribe.
La música tradicional y popular del Caribe se describe generalmente como el producto de un proceso más conocido por el nombre de sincretismo cultural, es decir, que se relaciona con la naturaleza híbrida de los productos culturales en la región.
En la mayoría de lugares del Caribe, se encuentra la influencia de África, especialmente en la música de varios pueblos (Yoruba, Bantú, Fon, Congo y otras poblaciones africanas con influencias musicales españolas, portuguesas, Inglesas y Francesas).
En el proyecto Odisea Negra, El Mar de las Memorias, conviven la música tradicional (generalmente transmitida por vía oral) y moderna, todas vienen de África y se mezclan con la música antigua del Caribe. Asi tenemos los antiguos cantos africanos acompañados por percusión rica y variada, la música de los griots africanos (trovadores acompañados por la antigua Kora), la música polifónica de Centroamérica del siglo XVI (negrillas y guineos de Fernández Gaspar, Gutiérrez de Padilla, etc.). De esa fusion se desprenden todas estas prácticas en la América Central de hoy, tales como el joropo venezolano, el pajarillo colombiano, la rumba y el son cubanos, o la guaracha mexicana.
CD de Odisea Negra
Naïve : référence E8931
Ivan Alexis García – chant
Ablaye Cissoko – chant /kora
Teresa Paz – chant
Tato Ruiz – chant, cuatro
Carolina Egüez – chant
ENSEMBLE LA CHIMERA
Lautaro Acosta – violon
Lixania Fernández – voix, viola da gamba soprano & basse
Sabina Colonna-Preti – viola da gamba tenor
María Alejandra Saturno – viola da gamba , violoncelle
Leonardo Teruggi – contrebasse, violone
Simone Rubino – voix, marimba
Juan Rodrìguez – percussion
Carlota Pupulin – triple harpe
Eduardo Egüez – luth, théorbe, guitares, direction
———————————————————————————– Version française
En Janvier dernier, a été présenté au Théâtre de la Ville de Paris Odysea Negra le dernier spectacle de l’Ensemble La Chimera, dirigé par l’Argentin Eduardo Egüez où Diego Pittaluga a participé sur l’image, la mise en espace et les lumières.
Odisea Negra c’est l’histoire de la mémoire du peuple d’Iván, fils de la mer des Antilles dans la Caraïbe américaine magique et profonde.
Un après-midi d’été de jadis, Iván, seul, assis sur le sable, contemple les eaux tièdes et cristallines. Il imagine à l’horizon l’autre rive, où se trouve son village natal.
Dans la tranquillité estivale, Iván s’endort et entame un voyage onirique, parcourant la mémoire de son peuple noir : il navigue avec ses ancêtres, naufrage, puis survit, devient esclave, s’affranchit, enfin chante et danse avec l’homme blanc et l’homme noir, se mélange, s’enracine… Il va et vient dans l’espace et le temps aussi vite que le lui permettent ses rêves.
Au fond de sa mémoire, Iván se retrouve en Gorée, face à Ablaye, son ancêtre, qui chante des chansons de l’afrique ancestrale. Dans ce monde onirique, Ablaye et Iván chantent et dansent en revisitant le passé, en appelant le futur.
Musiques traditionnelles et polyphoniques d’Afrique, d’Europe et d’Amérique Centrale, du XVIe siècle à nos jours.
Le projet met en rapport la culture africaine traditionnelle avec l’esclavage d’Amérique et son influence en Amérique Centrale suite aux migrations séculaires d’africains sur le nouveau continent. Ces contacts avec les conquérants européens donnent lieu à une nouvelle musique, riche en rythmes et couleurs : la musique des Caraïbes.
Les musiques traditionnelles et populaires des Caraïbes sont généralement décrites comme le produit d’un processus plus connu sous le nom de syncrétisme culturel, c’est-à-dire ce qui se rapporte au caractère hybride des produits culturels de la région.
Dans la majorité des lieux du cercle des Caraïbes, on retrouve l’influence de l’Afrique, notamment dans les musiques provenant de plusieurs peuples (Yoruba, Bantú, Fon, Kongo ou autres populations africaines aux influences musicales espagnoles, portugaises, anglaises et françaises).
Dans le projet Odisea Negra, El Mar de las Memorias coexistent des musiques traditionnelles (généralement transmises oralement) et modernes, toutes provenant d’Afrique et mêlées à d’anciennes musiques des Caraïbes. Par conséquent nous avons d’anciennes chansons africaines accompagnées de percussions riches et variées. Egalement de la musique des griots africains (anciens troubadours accompagnés par la Kora), de la musique polyphonique d’Amérique centrale du siècle XVI (negrillas et guineos de Gaspar Fernandez, Gutierrez de Padilla, etc.). Il résulte de la fusion entre toutes ces pratiques les innombrables types folkloriques d’Amérique centrale actuels, comme par exemple le joropo vénézuélien, le pajarillo colombien, la rumba et le son cubains, la guaracha mexicaine.