LES 7 FOUS

La dernière création de la compagnie EN CAVALE s’attaque au roman Los Siete Locos de Roberto Arlt.

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Auteur
Roberto Arlt, d’après le roman Los siete locos aux Éditions Belfond. Traduction Isabelle et Antoine Berman

Adaptation Cie en Cavale
Mise en scène Théo Pittaluga
Avec Adrien Noblet, Elsa Canovas, Victor Garreau, Raphael Mostais et Clément Séjourné
Compositeur Philippe Wojtyra
Costumes Manon Lancerotto
Scénographie Théo Pittaluga
Conception scénographie Chloé Ambrogi
Lumière Victor Arancio

LES 7 FOUS – Théâtre de Belleville

94 rue du faubourg du temple 75011 Paris


Porté par une écriture en uppercut, LES 7 FOUS offre le destin d’un homme qui, confronté à l’humiliation, la violence et la misère, cherche une échappatoire dans le rêve et la folie. Par son errance dans les rue citadines, les rencontres de personnages brisés, on explore les questions de l’existence, les limites sensibles du « bien », du « mal ».
Un spectacle poétique, viscéral et sarcastiquement drôle.
Roberto Arlt a marqué de son empreinte la littérature argentine du XXe siècle. Il ne cessera de décrire à travers son oeuvre les abîmes de l’être humain asservi à la ville.

Epopée délirante dans une Argentine qui sombre alors dans sa première dictature du XXe siècle. On y rencontre une « société secrète » menée par l’Astrologue – un leader charismatique, tantôt communiste, tantôt fasciste -, qui projette de prendre, grâce à un vaste et absurde complot, le contrôle de l’État mais aussi celui de la subjectivité des habitants de la planète entière. Au cœur du projet, Erdosain, « aliéné » par excellence, misérable petit employé d’une multinationale, doit produire le gaz qui sera employé pour la destruction planétaire.
À ses côtés, un maquereau mélancolique, ancien professeur de mathématiques et trésorier de la société, un chercheur d’or, un officier corrompu, un pharmacien mystique.
Les vaines gesticulations de ces illuminés sont observées par un narrateur qui relance ses épisodes à grand renfort de ficelles narratives empruntées sans vergogne au feuilleton. Car, dans cet improbable roman, Arlt dynamite le genre, à l’instar des avant-gardes argentines et comme, d’ailleurs, toute une critique occidentale qui proclame son arrêt de mort. Mais sa révolution, il la mène à sa manière, sans procès verbeux, avec l’admiration d’un lecteur nostalgique des aventures abracadabrantes du super héros Rocambole. Poussant la logique du feuilleton à l’extrême, il fractionne l’action, et dans cette implosion, ce sont toutes les structures du roman – temps, espace et personnage – qui volent en éclats. C’est le sujet, pris au cœur de cette tourmente, qui subit la métamorphose la plus décisive. Les personnages de Arlt sont des êtres sous influence, des superficies impressionnables figées dans leur angoisse métaphysique. L’aventure, que l’on espère religieusement dans cette confrérie du complot, est un horizon désormais hors d’atteinte. On se noie avant d’avoir pu être sauvé par l’action, celle que, quelques années plus tard, Borges préconisera pour le salut du roman. Opus saturnien, Les Sept Fous reflètent, dans leurs feux crépusculaires, l’humeur mélancolique de cet écrivain-journaliste trop lucide quant aux contradictions de la modernité pour ne pas vouloir halluciner sa sublime et dérisoire apocalypse.

Notre péché, c’est d’avoir perdu nos rêves.
Extrait de Los siete locos


ROBERTO ARLT : LE SOLEIL NOIR DES BAS FOND DE BUENOS AIRES
Fils d’un émigrant prussien et d’une mère italienne, Roberto Arlt est né en 1900 à Buenos Aires dans le quartier de Flores. Il meurt le 26 juillet 1942 d’une crise cardiaque à Buenos Aires.
Son premier roman, El juguete rabioso (Le Jouet enragé, 1926) marque la naissance de la littérature urbaine argentine. Les thèmes qu’il développe annoncent ceux de l’oeuvre dans son ensemble : la ville inhumaine, le sens du travail, l’aliénation.
Dès le début des années 1930, Arlt se réclame des écrivains professionnels, mais répudie pourtant à la fois la « grande littérature », la critique, ainsi que la préciosité du groupe de Florida (dont le chef de file est Jorge Luis Borges) : sa volonté d’authenticité, d’enracinement de la fiction dans l’histoire, le lie implicitement au Groupe de Boedo, progressiste et partisan du réalisme.
Los Siete locos (Les Sept fous, 1929) et Los Lanzallamas (Les Lance-flammes, 1931), forment un diptyque considéré comme son chef-d’oeuvre, et consomment définitivement la rupture avec la littérature du moment. Leur histoire (la quête de bonheur d’un humilié, et sa rencontre avec une étonnante galerie de marginaux) est simple, mais clame avec violence la nécessité de la libération par l’action, dans le contexte trouble de l’Argentine des années 1930, sous une forme à la fois radicalement novatrice (violence stylistique, usage du « lunfardo » – l’argot de
Buenos Aires) et déroutante (interruptions fréquentes de la trame narrative,
longues dérives métaphysiques).
Durant les dix dernières années de sa vie, Arlt ne cessera de décrire les abîmes de l’être humain asservi à la ville.
Source : Les Magazines Littéraires

Je croyais que mon âme m’avait quitté pour jouir des beautés du monde, de la lumière de la lune sur la crête orange d’un nuage, et de la goutte de rosée qui tremble au-dessus d’une rose. Mais quand j’étais petit je croyais toujours que la vie me réservait un événement sublime et beau. Cependant, à mesure que j’examinais la vie des autres hommes, je découvrais qu’ils vivaient dans l’ennui, comme s’ils avaient habité un pays toujours pluvieux où les filets de la pluie leur laissaient au fond des pupilles des cloisons d’eau déformant leur vision des choses.
Extrait de Los siete locos

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Avec l’aide à la résidence du Théâtre de La Ferme du Buisson, du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis, de la compagnie Issue de secours – Théâtre de la Ferme Godier – et de la DRAC d’Ile-de-France, d’une aide de résidence de création au Théâtre Gérard Philipe – Théâtre National de Saint Denis.

Remerciements à Isabelle Berman, Pierre Vincent, Pascale Poirel, Diego Pittaluga, Missia Piccoli, Victor Guéret, la Cie Issue de secours et à TAC – Territoire Art et Création, Luis Rigou, Helene Arntzen, Lisa Garcia, Victor Guéret et Xavier Ruiz.

Portraits Crachés

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Se ruega incluir estos « sin diálogo conocido », omitidos de la primera hora, letras que nunca fueron impresas, pseudo- pseudos, obliterados de antemano, disléxicos sexuales, ociosos intercerebrales, mutuos incomposibles, notas erróneas al pié de página, asociados del pestáculo, (…) personajes sin indemnizaciones, subliminales del silencio, corazones sin tiendo, timberos del más allá, naturalezas muertas de trabajo, ayudantes sin ninguna facultad, arqueros libres siempre suplentes, escultores sin status…

Para estos Retratos fieles (escrachados) Portraits Crachés el compositor argentino Luis Naón eligió una serie de textos cortos del escritor francés Yves Pagès.

El todo da una forma entre música de concierto y novela radiofónica en directo con la complicidad del Trío KDM (Francia). Estos personajes musicales insertos en un universo verbal, se transforman, sin decir palabra, en comentadores elípticos, paréntesis nunca impresos, subliminales de lo nunca dicho… Adoptando la forma, a pesar de ellos, de Lucien, René, Claudine, Bachir, Alli, Elise, Sheila, etc.
En sus bifurcaciones, nos harán escuchar, en directo o en diferido, sus propios comentairos imaginarios, abstractos y puramente musicales.

A partir de esta composición, Abel Robino y Diego Pittaluga fabricaron una imagen y un ambiente visual para estos retratos en forma de grabados y graffitis animados.

Como lo ha escrito el autor Yves Pagès:

Son retratos como escupidos en aire… así, sin más,  y que algún día nos (me) van a volver a caer encima.


 

Versión subtitulada en castellano


VERSION FRANCAISE

Prière d’insérer ces sans dialogue fixe, omis de la première heure, caractères jamais imprimés, pseudo-pseudos, prépilonnés d’office, dyslexiques sexuels, oisifs inter-cérébraux, incompossibles mutuels, fausses notes
en bas de page, (…) sociétaires du pestacle, personnages
en fin de droits, petites natures mortes au travail, sculpteurs sans statut…

Pour ces Portraits Crachés le compositeur Luis Naón a choisi une série de textes courts de Yves Pagès.

Le tout donne une forme, entre musique de concert et pièce radiophonique jouée en direct avec la complicité du trio KDM. Ces personnages musicaux insérés dans un univers de parole deviennent, sans mot dire, des commentateurs elliptiques, des parenthèses jamais imprimées, subliminaux du non dit… Ils adoptent la forme, à leur insu, des Lucien, René, Claudine, Bachir, Alli, Elise, Sheila…

Dans leurs bifurcations ils nous feront entendre en direct ou en différé, ses propres commentaires imaginaires, abstraits et purement musicaux.

Comme l’écrit Yves Pagès :

Ce sont des portraits crachés, comme ça, en l’air et qui devaient un jour me (nous) retomber dessus.

A partir de cette composition, Abel Robino et Diego Pittaluga ont fabriqué une image et un environnement visuel à ces portraits sous forme de gravures et graffitis animés.


Prochain concert au CETC – Teatro Colón à Buenos Aires
dans le cadre du Cycle Antidiáspora
par le Trio KDM
le 6 août 2015 à 20h

Los Ojos Cerrados

Mis en avant

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Ce recueil de photographies regroupe une série de portraits réalisés entre 1985 et 2013.
L’idée de départ était la suivante : pendant la fraction de seconde que dure la prise de vue le photographe ne voit pas.
Lors de cet exercice, c’est au tour du sujet photographié de ne pas voir celui qui le photographie.
Cette équité apparente car asymétrique nous rapproche poétiquement en tant qu’observateurs aveugles d’une réalité imaginée.
Que voit-il celui ou celle qui nous regarde les yeux fermés ?
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Este libro de fotografías reúne una serie de retratos realizados entre 1985 y 2013.
La idea de base era la siguiente: durante la fracción de segundo que dura la toma el fotógrafo no ve.
En este ejercicio es ahora el sujeto fotografiado el que no ve al fotógrafo.
Esta igualdad aparente, porque asimétrica, nos acerca poéticamente como observadores ciegos de una realidad imaginada.
¿Qué ve el que nos mira con los ojos cerrados?


Les Yeux Fermés
Les Yeux Fermés
Par Diego Pittaluga
Photo book

ReLF


Abel Robino compilation 2012

Este catálogo encierra graffitis, dibujos rápidos, dibujos estilo tatuajes, decorados ornamentales, dibujos del teléfono —esos que se hacían pensado en cualquier cosa,
mientras se hablaba por teléfono, cuando estos eran todavía fijos— dibujos clásicos y mamarrachos borroneados, todo lo que fué el año 2012 en la obra de Abel Robino.

Los Grafitongos

Un proyecto a pura raya que inició en enero, con una gripe mal curada donde Robino utilizó el delirio de la fiebre como un material de trabajo: un intentar dominar el trazo mientras la fiebre te domina, nunca temblé y transpiré tanto por unas pocas líneas dirá AR.
La gripe había dado una serie de libretas grabadas, en un estilo cercano al graffiti, pero trampeado por un toque clásico, de allí su nombre Grafitongos. Tongo es sinónimo de trampa en lunfardo.
Los trabajos fueron expuestos en lugares no recomendables: mesas de bares, corredores, zaguanes, espacios de pasaje. Nacieron así las “expo¬ fantasmas”. Viajar e ir exponiendo donde sea, como la costumbre japonesa: mostrar y guardar, para que la obra ocupe un instante.

Después de los cuadernos, los materiales usados fueron los materiales de ocasión: papeles de envolver, bolsas de boutiques y servilletas de restaurantes.
Fueron mostrados en un departamento privado en Mar del Plata, con alumnos de letras. También en Buenos Aires en cualquier esquina, con los curiosos del lugar, en la estación del Roca mezclado con los vendedores ambulantes.

Los Cuadernos Acordeón (Lo plano se hace plegable)
Son unos cuadernos con formas de friso plegados entre ellos: “Bengalas Perdidas”, “Tornaboda”, “Cuaderno Friso Noval” y “Paisaje Calado”. Realizados en el barrio de San Telmo.

Lo plegable se hace dibujo estructural
Presentación de esqueleto del dibujo, el armado previo al dibujo clásico.
Tema: un seca botellas. Dibujos que se reutilizaron para una puesta en escena (instalación) acompañados con muebles reales de oficina, (exposición ‘Transhumantes’ de la Galería Arteaga).
Utilización de otro tipo de enmarcado, apretando la obra hasta deformarla, con la única intención de agravar más la línea, casi en el sentido del bajo relieve.
Dibujo e instalación para Galería Arteaga.

Dibujos en colaboración
Trabajos a cuatro manos, compartidos, con Belén Roncoroni sobre poemas de Osvaldo Ballina y la repetición de una de sus principales obsesiones: lo circular.
La serie se tituló India Song. Obra: autorretrato en rueda.

Este catálogo intenta la recopilación y presenta un balance de ese proceso.

Pero digamos la otra parte de la verdad:
ReLF*, este impacto gráfico para los que amen la música de la línea es sobre todo el homenaje a una musa de Buenos Aires, que el artista evoca, en algún artículo perdido: Entre dibujo y dibujo entró ReLF con un extraño preámbulo de identidad: “Amaba los cactus y detestaba las babosas”.
Cuántos hechos incendiarios se le pueden atribuir a una musa que tiembla por florcitas nacidas entre espinas, y alarga sus colmillos a lo arrastrado.
Ella era un acompasado vaivén pirómano entre extremos, la obra de arte quizá sea algo similar: tener el coraje de desnudarse lentamente en una residencia en llamas.

El famoso tango de Cadícamo «Los Mareados» le dió su apodo:
Rara, como Encendida, la vi bebiendo Linda y Fatal”.

La ciudad de Buenos Aires, que es tan solo una falacia compartida, anida este tipo de creencias.

*Ese proyecto finalizó en los primeros días del 2013 en el Festival de rock Impar, dibujando en vivo con los demás artistas de la Galería Arteaga.
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Version française

Ce catalogue enferme des graffitis, des dessins vite fait, des dessins style tatouages, des décorations ornementales, des dessins de téléphone —ceux qu’on faisait au téléphone, sans réflechir, quand ils étaits encore fixes— des dessins classiques et aussi des gribouillages, tout ce qui a été fait en 2012 dans l’œuvre de Abel Robino.

Les Grafitongos
C’est un projet complètement rayé débuté en janvier pendant une grippe mal soignée. Robino se servit du délire fievreux comme matériau : « essayer de dominer le tracé pendant que la fièvre te domine… Jamais je n’ai autant tremblé et transpiré pour quelques lignes » nous dit Robino.
Cette fièvre finit par produire toute une série de cahiers gravés, dans un style proche du graffiti, mais «triché» avec un zeste classique, d’où son nom Grafitongos. Tongo signifie en effet tricherie en lunfardo, l’argot de Buenos Aires.

Ces travaux furent exposés dans des lieux peu recommendables : tables de bar, couloirs, halls d’entrée, des lieux de passage…
Ainsi sont nées les “expo¬ fantômes”. Il s’agissait de voyager et d’exposer n’importe où, selon la coutume japonaise : montrer et ranger, afin que l’œuvre n’occupe qu’un instant.

Après les cahiers, les matériaux utilisés furent ceux de l’occasion : papiers d’emballage, sacs de boutiques et serviettes de restaurant.
Dans un premier temps dans un appartement privé de Mar del plata lors d’une réunion d’élèves de lettres, ils furent montrès aux badauds dans n’importe quel coin de rue à Buenos Aires, à la station Roca, parmi les vendeurs à la sauvette.

Les Cahiers Accordéon (Le plat se fait pliable)
Il s’agit de cahiers en forme de frise et pliés réalisés dans le quartier de San Telmo : «Fusées perdues», «Tornaboda», “Cuaderno Friso Noval” y “Paisaje Calado”.

Le pliable se fait dessin structurel
Presentation du squelette du dessin, la construction préalable au dessin classique.
Thème : un sèche-bouteilles. Ces dessins ont été réutilisés pour une mise en scène (installation) accompagnés de vrais meubles de bureau, (exposition ‘Transhumantes’, Galería Arteaga – Espagne).
Dessins montés également avec un autre type d’encadrement, comprimant l’œuvre jusqu’à la déformation, avec la seule intention d’accentuer encore la ligne, tel un bas-relief.
Dessin et installation pour Galería Arteaga.

Dessins en collaboration
India Song : série de travaux à quatre mains, partagés, avec Belén Roncoroni sur des poèmes de Osvaldo Ballina en répetant une de ses principales obsessions: le circulaire.
œuvre: Autoportrait en Roue.

Ce catalogue s’aventure dans la compilation et propose un bilan de ce processus.
Mais exprimons l’autre côté de la vérité.
RELF*, ce choc graphique pour ceux qui aiment la musique de la ligne est sutout un hommage à une Muse de Buenos Aires, que l’artiste évoque dans quelque article de presse perdu :
Entre un dessin et un autre, ReLF est apparue avec un étrage préambule identitaire : « J’aimais les catus et détestait les limaces ».
Oh combien d’actes incendiaires peut-on attribuer à une Muse qui tremble pour des fleurs nées dans les épines et qui prolonge ses canines vers la bête rampante ! Elle était un va-et-vient rythmé et pyromane parmi des extrêmes, peut-être que l’œuvre d’art est quelque chose de semblable : le courage de se mettre à nu lentement dans une résidence en flammes.
Le célèbre tango de Cadícamo «Los Mareados» lui donna son sobriquet :
Rara, como Encendida, la vi bebiendo Linda y Fatal”.
“Etrange, comme Enflammée, je l’ai vu boire Belle et Fatale”.
La ville de Buenos Aires, qui n’est qu’une supercherie partagée, niche ce type de croyances.

*Ce projet fut finalisé les premiers jours de 2013 dans le Festival de rock Impar, en
dessinant «live» avec les autres artistes de la Galería Arteaga.

RETRATOS GOLONDRINA – PORTRAITS HIRONDELLE

Retratos públicos de gente anónima: Vendimiadores Obra realizada por Abel Robino a partir de fotografías de Diego Pittaluga

La Emigración Golondrina es la emigración temporal y repetitiva de carácter anual sin establecer integración, generalmente por motivos laborales. Toma su nombre del ave migratoria, presente en todo el planeta, que realiza cada año en primavera y otoño dos viajes de hasta 12000 kilómetros en busca de climas propicios y mayor abundancia de alimentos. En muchas regiones agrícolas de América y de Europa existe este tipo de migración, cuyo ritmo va dictado por las épocas de cosecha de los distintos cultivos, y produce importantes movimientos humanos entre distintas zonas de un país o entre países vecinos. Los retratos que integran esta serie han sido realizados entre octubre 2011 y octubre 2012 en los viñedos de la Bodega Dinastía Vivanco situados en la región de Briones, La Rioja, España. La técnica de Abel Robino es la suma de su experimentación de los años anteriores. Innovó en su obra con la serie “Cuadernos Predictivos” utilizando una técnica de destrucción de libros y cuadernos a la que llamó “Hara-Kiri-Books” realizada también en Pekín y Shanghai, para la Exposición Universal de 2010. Desde hace 10 años suele trabajar en binomio con el diseñador, videasta y fotógrafo Diego Pittaluga, con quien anima el blog Faubourg Buenos Aires. La exposición de las obras se hará en Briones en el Museo de la Cultura del Vino de La Rioja, España del 30 de otubre de 2013 al 30 de marzo de 2014.


Consultar el catálogo de la expocición: 

Portraits publics de gens anonymes : Vendengeurs Portraits intervenus par Abel Robino à partir de photographies de Diego Pittaluga

L’Emigration Hirondelle est le phénomène de l’immigration répétitive et temporelle qui a lieu tous les ans, sans établir d’intégration, habituellement pour motif laboral. Elle tire son nom de l’oiseau migrateur, qui se trouve un peu partout dans le monde, et qui effectue sa migration chaque année au printemps et à l’automne, faisant en ces deux voyages jusqu’à 12.000 miles à la recherche d’un climat plus favorable et abondance de nourriture. Dans de nombreuses régions agricoles d’Amérique et d’ Europe, il y a ce type de migration, dont le taux est dicté par le temps de la récolte des cultures différentes, et produit des mouvements humains importants entre les différentes régions d’un pays ou entre pays voisins. Les portraits de cette série ont été réalisées entre Octobre 2011 et Octobre 2012 dans les vignobles de la cave Dynastie Vivanco situés dans la région de Briones, La Rioja, Espagne . La technique d’Abel Robino est la somme de ses expérimentations des années précédentes. Il a innové dans son travail avec la série  » Cahiers prédictifs» en utilisant une technique de destruction de livres et cahiers qu’il a appelé  » Hara-kiri-Books » qu’il a présenté à Beijing et à Shanghai pour l’Exposition Universelle de 2010. Depuis 10 ans, il travaille souvent en duo avec le graphiste, vidéaste et photographe Diego Pittaluga , avec qui il anime le blog le Faubourg Buenos Aires. L’exposition des œuvres se fera à Briones au Musée de la Culture du Vin de la Rioja, Espagne, du 30 Octobre 2013 au 30 Mars 2014.

EL ETERNO RETORNO

Fibra sobre papel de ceda bodegas Vivanco. En él convergen estilos de dibujo clásico, dibujo industrial, dibujo de historieta, grafitis, e iconografías de tatuajes. Medidas 1,50 X 0, 90 –  2012”.  Abel Robino.

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Yo soy rueda, vos cuerpo y el presente
la única realidad como un espejo.
Todo está entre el aro y el eje que sostiene los rayos.
El ritmo del reloj ya se detuvo.
Cansado de girar el segundero dejó su marca clavada entre
círculos concéntricos.
Sobrevivir es arte y pasatiempo. Mirémonos ahora que no hay
tiempos y descubramos juntos cuánto pesa el presente que
tenemos.
No ruedes más, así descanso mí tiempo en tu silueta.
Si retomas el ritmo, me habré ido contigo y quien sabe cuántas veces
el dolor se partirá en mi cuerpo.
Prefiero la quietud, los estáticos rayos atascados a la
transparencia ambigua y traicionera del eje en movimiento.
Que los sueños se aten como hiedras que acarician
los rayos de tu cuerpo y se bañen de lluvias y rocío
y se duerman desnudos al sereno.
Rompimos la línea finita y el eterno retorno se hace nuestro.

Maria Apesteguia 

 

INDIAN SONGS

Dibujos a cuatro manos de Belén Roncoroni y Abel Robino
fibra sobre papel 1,25m X 1,05m
de la serie Indians Songs, sobre poemas de Memoria de la India, de Osvaldo Ballina, Ediciones Al Margen, La Plata, 2012.

Estas ilustraciones, que no lo son en el sentido clásico sino que quizás sean más ILUSTENSIONES – crear tensión entre lo verbal y lo visual -, además no sería explicito decir trabajos sobre los poemas de Osvaldo Ballina habría que decir «  con, dentro de, anidando en « , los poemas de Ballina.

Estos trabajos a dúo son como interpretar la partitura musical creando una nueva.

Los textos no solo hablan a viva voz sino también hablan callados, y los dibujos trabajan en esa dirección de distintas voces mezclando dibujo técnico, dibujo clásico, imágenes de tatuajes, de graffitis, caricaturas, partes abstractas, entre otras.

Las letras que lo marcan son las primeras de cada poema repetidas, usadas como un mantra iluminador, al igual que los bordes, los dos coloreados del mismo tinte y decorados como los bordes de un mantel de fiesta, de una fiesta que se celebra en cada trabajo.a

Comentario de los artistas con Faubourgbuenosaires
Osvaldo Ballina nació en La Plata en 1942. Es poeta y traductor.
Su obra poética publicada incluye más de veinte libros, entre ellos: El día mayor (1971), Esta única esperanza contra todo (1973), Aún tengo la vida (1975), Caminante en Italia(1979), Ceremonia diurna (1984), La poesía no es necesaria (1986), Sol que ocupa el corazón (1991), Verano del incurable (1996), Confines (1998), El viaje(2000), Apuntes del natural (2001), El caos luminoso (2004), Oráculo para dones fatuos ((2006), El pajar en la aguja (2007), Prodigios residuales (2009), Lejos dela costa (2010), Profanaciones ínfimas (2011) y Memoria de la India (2012).
Con Memoria de la India –apunta Néstor Mux en la solapa anterior de este libro– sospecho que conocí la India. Y sospecho también que conocí, en parte, la desmesura de una tierra remota que me excede. Tuve la sensación de haber caminado algunos pasos detrás de Ballina espiando lo que Ballina lograba ver. ‘manos de visitante en el umbral de lo infinito’, dice. Infinito que incluye un rostro cubierto de moscas, el último ahorcado, los naranjos relucientes, la risa ebria del mandril erótico, el verídico espejismo y el jardín del paraíso y el jardín del infierno. ‘Nada busca justificar nada’. “memoria de la india” es un viaje inesperado por gracia de una poesía sin contemplaciones.

DITARANTO EN EL RECUERDO

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Desde Toledo, España, por Mario Paoletti

Buñuel, el director de cine, decía que él se conformaba con que una vez por siglo se pudiese levantar de la tumba, dar un paseo por el Centro, leer los diarios y tomarse un martini seco en el bar de algún gran hotel. Pero a Hugo Ditaranto le parecía que eso era conformarse con muy poco:

— Como mínimo, yo quiero ser la « flor azteca ». Que pongan la cajita de vidrio con mi cabeza en Corrientes y Callao. No podré hacer nada más que mirar, pero a mí me basta.

No hubiera servido de nada, porque cuando se murió ya estaba casi ciego.

¿Cómo explicar cómo/quién era el Tano a los que no lo conocieron. Para empezar, era un hombre del siglo XX (los 13 años de éste le sobraron) el siglo de la gran literatura, de los grandes poetas urbanos, de las grandes revoluciones sociales. De todas esas fuentes bebió Ditaranto con una sed inextinguible. Fue niño en un barrio que acababa de inventarse de la nada (el Liniers de las « casitas baratas ») y allí conoció a Elías Castelnuovo y, por su intermedio, a Roberto Arlt. Un día los dos, cada uno de una mano, lo llevaron caminando hasta Rivadavia, donde Arlt tenía que tomar el tranvía para el Centro, y esas cinco cuadras decidieron su futuro. Fue maestro de escuela en Los Perales y los chicos (que se dormían de hambre en los bancos) lo adoraron. Se peleó con maestras partidarias del orden a rajatabla y con burocráticos inspectores del ministerio de Educación, que desaprobaban su manera de estimular a los alumnos:

— Está bien –les decía a los chicos de esa proto-villa de los años ’50–: Tenés una sola pierna y siempre vas a jugar de visitante. ¿Pero por eso te vas a rendir?

Por esos mismos años empezó a escribir poesía (una poesía que le decía a los adultos más o menos lo mismo que como maestro le decía a los chicos) y a militar en el Partido Comunista, donde se encontró con clones políticos de aquellas maestras de Los Perales. El  Tano siempre contaba que el día del golpe de Onganía sonó el timbre en su departamento de Ramón Falcón y Tellier: era un mensajero del PC que le traía el nuevo carnet del Partido. Ditaranto, estupefacto, le dio vueltas entre sus manos:

— Es de plástico …–le dijo al mensajero.

— Sí. Los nuevos son de plástico.

El Tano lo miró con sus ojitos de mono burlón.

— O sea que no lo puedo tirar al inodoro, ni me lo puedo comer, ni me lo puedo meter en el culo… ¡Genial!

Cervantes dejó dicho que era tanta su hambre de lectura que hasta leía los pedazos de papel que encontraba por la calle. De esa raza era Ditaranto. En su biblioteca se podía encontrar absolutamente todo. Y comprado en librerías de segunda mano o en los mercados de la Plaza Rivadavia, donde él era tan conocido como el monumento a Bolívar. Ditaranto vivió muchos años frente a esa plaza (que fue, también, la plaza de Arlt) a causa de una carambola: se había muerto Conrado Nalé Roxlo (el de « El Grillo »: Música porque sí, música vana; / así es la vana música del grillo. / Mi corazón eglógico y sencillo / se ha despertado grillo, esta mañana) y su viuda estaba buscando comprador para el departamento. Hugo y Esther (su mujer, maestra como él) fueron a visitarlo aunque sabían que estaba a años luz de sus posibilidades económicas. Pero al día siguiente la viuda lo llamó por teléfono:

— Anoche se me apareció Nalé y me dijo: vendele el departamento al Tano, que es poeta…

De estos prodigios al Tano le ocurrían dos por semana.

Como poeta dejó huellas. Fundó el grupo « El pan duro » (del que también formaba parte Juan Gelman), que creó una editorial cooperativa. Y escribió infatigablemente, sobre todo lo divino y humano, hasta que se le empezó a apagar la luz de los ojos. En plena dictadura sacó –con tapas en riguroso color negro– su serie de « Los Procesos », que apuntaba al corazón del régimen. Y al mismo tiempo (porque Ditaranto era varios ditarantos metidos uno dentro de otros) escribió su « Perro Fernando », un libro que debe andar a la cabeza de los best-sellers de su género porque hace más de 30 años que se está imprimiendo y vendiendo, incluida alguna que otra edición pirata. Un libro encantador que refleja el gran corazón de su autor.

Políticamente fue siempre un francotirador. Cultivaba demasiado la duda para aceptar ninguna clase de disciplina y aborrecía demasiado la manipulación para conformarse con el sorongo que oliese menos. Y cuando tenía que definirse, porque lo arrinconaban, lo hacía con una burla de su marca:

— ¿Qué soy? Soy unitario. Estoy a favor de los derechos civiles, de la escuela laica, obligatoria y gratuita, de la industrialización, del divorcio y de la libre navegación de los ríos. O sea, soy unitario.

Y cuando la discusión se escurría hacia el eterno tema del peronismo/antiperonismo, lo resolvía con otra voltereta: « Yo soy hombre de Tamborini-Mosca ».

Ditaranto era un tipo cabal que no soportaba la hipocresía. Nada lo ilustra mejor que lo sucedido con un escritor de su generación, de cuyo nombre no quiero acordarme, que se jactó en presencia del grupo de jóvenes poetas de tener sexo con la sirvienta de su familia, una paraguayita casi adolescente.

— ¿Hablás de la Revolución y te cogés a la sirvienta? –y le tiró media baldosa que si le da en la cabeza lo mata. El Tano tenía razón. Como dice el personaje de Mastroianni en « Los Compañeros », la principal razón para hacer la Revolución es impedir que los poderosos abusen de los débiles.

Era un conversador fabuloso capaz de atornillar a sus interlocutores a sus sillas durante horas. Hablaba sobre todo de las cosas que le ocurrían cada día, que eran inverosímiles pero rigurosamente ciertas, y de las que le ocurrían a sus amigos. Una de esas historias (la preferida de mi hermano Tito, que había sido su compañero en la escuela) estaba referida al inventor del cigarrillo de lechuga, que se enfrentó por ello con las multinacionales del tabaco y estuvo a punto de vendérselo a los chinos (a aquellos chinos de los años ’70) como parte de una maniobra desestabilizadora del imperialismo.

En su juventud fue jugador de rugby en Beromama, un club que llegó a primera división aunque no tenía ni cancha ni sede. (El día que quisieron expulsarlos de la Unión no pudieron, porque jamás se habían inscripto). Pequeñito, no muy rápido y no muy fuerte, era un suplente nato. Pero fue quien acabó escribiendo su historia (« La vera historia de Bero »).

Yo, que compartí barrio y niñez con él, prefiero recordarlo en aquellos años inaugurales, cuando aún era un chico estupefacto a quien todo le parecía extraordinario: el sol, el aire, los pájaros, la gente. El que escribió un magnífico poema a su padre pintor, años después de su muerte:

El cielo es más azul
y la noche más noche.
Se perfila un violeta
que muere en bermellón.
Hay una tibia calma
mirando los contornos.
Se fugaron los límites.
Un amarillo sepia
reina sobre todas las cosas.
Cuando llega el otoño
me acuerdo de papá.
Descansá en paz, Tanito. Nunca te olvidaremos.

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Hugo Ditaranto nació en Buenos Aires en 1930. Publicó Agropenario (Premio Fondo Nacional de las Artes), 1964; A pesar de todo (Premio Hoy en la Cultura), 1965; Cal y sombra, 1966; Álbum de familia, 1970; Los procesos, 1981; Fernando, un perro de verdad, 1983; Esperando, Cartas a mi hijo, 1993; Antología de lo publicado (1964-1970), 1993; La mandrágora alucinada, 2000; La vera historia del Bero (en colaboración con Pedro D’Alessandro), 2001; Un país para el olvido (al sur del purgatorio), 2001; Los desastres de la guerra, 2005.
En el 2009 FaubourgBuenosAires ya había rendido un pequeño homenaje al tano.


Agradecimientos a Claudio Acosta (imagen) y a Mario Paoletti

GUITARE « VOLÉE » À PARIS

Cette œuvre de Abel Robino qui fait partie de la série Hara-kiri books, a été faite avec un cutter, créant une sorte de dentelle en 3D à travers plusieurs pages du magnifique livre Le FoxyLadyProject du photographe Max Ruiz. Il s’agît du plus grand imprimé au monde, il mesure 1,20 m de haut par 55 cm de large et pèse 12 kg. Il reproduit des photos en taille réelle de 61 guitares célèbres.
Maintenant, le problème est le suivant : la galerie Arteum (qui devait montrer le travail le jour de l’ouverture de l’espace au Carrefour du Louvre, mais par manque de place n’a pas pu le faire) l’a vendu  par erreur, comme un simple livre, et le client qui l’a acheté ne veut pas le rendre, arguant qu’il a payé en espèces, donc il n’y a pas de preuve d’achat. Tout cela semble très étrange, très ridicule et serait très drôle, si ce n’était que la seule partie lésée est bien l’artiste.

Le seul recours pour Abel est de déposer une plainte contre X, ou bien que tout le monde le sache et que finalement la galerie Arteum de Paris – Carrefour du Louvre, ou le « client », réagissent et lui rendent son œuvre , qui est sa propriété. Si vous voyez cette pièce au hasard de vos rencontres, s’il vous plaît écrivez nous à dp@faubourgbuenosaires.com ou laissez un commentaire. Merci d’avance.

GUITARRA « ROBADA » EN PARIS
Esta obra de Abel Robino de la serie HARA-KIRI books, fué realizada con un cutter, calando varias páginas del magnífico libro The FoxyLadyProject de Max Ruiz. Se trata del libro impreso más grande del mundo, mide 1,20 cm de alto por 55 cm de ancho y pesa 12 kg, y reproduce en fotos tamaño real 61 guitarras famosas.
Ahora bien, el problema es el siguiente : según la galeria Arteum (que debía exponer la obra en el día de su inauguración, pero por falta de espacio no lo pudo hacer) esta obra fue vendida por error, como un simple libro, y el cliente que se la llevó no quiere devolverla aludiendo que, como pagó en efectivo, no hay prueba de la compra. Todo esto nos parecería muy raro, muy ridículo y muy cómico, si no fuera que el único perjudicado es Abel Robino. Qué lo parió ! diría Mendieta.

El único recurso que le queda a Abel es hacer una denuncia contra X, o bien que todo el mundo se entere y que la Galería Arteum de Paris – Carrefour du Louvre, o el « cliente » reaccionen y devuelvan la obra, que es su propiedad. Si ustedes ven por azar esta obra por favor escriban à dp@faubourgbuenosaires.com. Mil gracias desde ya.