No tenemos la costumbre de ir a ver espectáculos de danza. Es un error.
Un programa municipal de divulgación cultural de la ciudad de Stains -a 10 km al norte de París- nos permitió a Abel Robino y a mí, disfrutar de una noche de danza en la Opéra Bastille, de forma gratuita.
Gran momento de emoción visual y sonora, imposible de no dejarse llevar hacia un mundo de movimiento perpetuo y armónico. La poesía minimalista de William Forsythe, nos dejó aplaudiendo un buen rato en nuestras butacas.
Pero el detalle que me dejó soñando y me hizo entrar en otra dimensión del espectáculo fue una de los músicos de la orquesta.
Estábamos instalados en segunda fila y podíamos ver a casi todos en el foso. Pero a aquella mujer -joven y charmante- sólo llegábamos a verle la cara. Suponíamos que era una percusionista, pero durante las 2 horas de programa no se movió y su única actividad parecía ser la de sonreírle al cimbalista vecino y hacerle algún comentario intimista. ¿Qué instrumento tocaba? ¿Era sólo una amiga del cimbalista, o la amante del chef d’orchestre? ¿Cuánto ganaba por no hacer nada en una de las óperas mas importantes del mundo? Estas y mil otras preguntas me hacía, mientras 50 bailarines -como una perfecta maquinaria humana- se desplazaban por el escenario.
La pianista, una virtuosa de 110 kg, se empezó a poner colorada, a aumentar el ritmo y la potencia de su piano Stenway grand concert. El momento cumbre se acercaba. Por unos segundos me desconcentré, no sabía adónde mirar ni qué instrumento escuchar. Volví a focalizarme en la misteriosa joven, que ésta vez observaba hipnotizada al chef, y dos segundos más tarde, el clímax: ella se chupó el dedo índice y el mayor, miró nuevamente al chef, levantó el brazo izquierdo que sostenía una pandereta y le dio un golpe enérgico y seco, perfecto de precisión, liberador, bello.
Fin du spectacle
Nous n’avons pas l’habitude d’aller voir des spectacles de danse. C’est une erreur.
Un programme de sensibilisation culturelle municipale la ville de Stains-à 10 km au nord de Paris-nous a permis, à Abel Robino et à moi-même, de profiter d’une soirée de danse à l’Opéra Bastille, gratuitement.
Grand moment d’emotion visuelle et sonore, impossible de ne pas se laisser emporter dans ce monde en perpétuel mouvement et en harmonie. La poésie minimaliste de William Forsythe, nous a laissé un bon moment dans nos sièges, à applaudir.
Mais le détail qui m’a laissé rêveur et fait rentrer dans une autre dimension du spectacle a été une des musiciens de l’orchestre.
Nous étions installés à la deuxième rangée et l’on pouvait voir presque tout le monde dans la fosse. Mais de cette jeune femme (jeune et charmante) on pouvait seulement apercevoir son visage. On supposait que c’était une percussionniste, mais pendant les 2 heures de programme ell n’a pas bougé, et sa seule activité semblait être de sourire au cymbaliste voisin et de lui faire des commentaires intimes. De quel instrument jouait-elle ? Etait-elle juste une amie du cymbaliste, ou la maîtresse du chef d’orchestre ? Combien gagnait-elle pour ne rien faire dans l’un des plus grands opéras du monde? Ces mille et une autres questions je me posais, tandis que 50 danseurs, -parfait ensemble de machines humaines- se déplacaient sur la scène.
La pianiste, une virtuose de 110 kg, a commence à devenir toute, à accélérer le rythme et la puissance de son piano à queue Stenway Grand Concert. Le moment culminant approchait à grands pas. Pendant quelques secondes j’ai perdu la concentration, je ne savais pas où regarder ou écouter quel instrument. Je suis retourné à ma mystérieuse musicienne, qui a regardé hypnotisée à ce moment-là le chef, et deux secondes plus tard, le point culminant: elle suce l’index et le majeur, regarde le chef, puis elle a levé son bras gauche tenant un tambourin et a donné un coup vigoureux et sec, parfait de précision, de libération, de beauté.
Fin du spectacle.